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Jack Denay

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MessageSujet: Jack Denay Jack Denay EmptyMer 17 Aoû - 23:37

    Identité générale

    Nom : Denay
    Prénom : Jack
    Âge : 24 ans

    Lieu de naissance : Strasbourg
    Nationalité : Français
    Lieu de vie actuel : Strasbourg; un trois-pièces qu'il partage avec sa soeur

    Métier/ Lien avec les Instituts : Professeur spécialiste des Anges
    Particularité : Une vitesse de course à pieds au delà de la moyenne


    Jackie


    Jack s’étira longuement, les bras en arrière, étouffant un bâillement –il ne tenait pas à réveiller la fille assoupie à ses côtés. Il se frotta les yeux, jeta un coup d’œil à son téléphone portable, grogna en constatant que la matinée était déjà bien avancée. Lui qui comptait aller à la brocante d’un petit village pas loin ce matin-là, c’était foutu… Si au moins la fille valait le coup! Mais il se trouvait qu’elle était certainement beaucoup plus jeune qu’elle ne l’avait prétendu, et qu’elle n’était pas si expérimentée qu’elle en avait l’air.
    Jack fit une grimace en se disant qu’il venait probablement de passer la nuit en compagnie d’une lycéenne qui s’empresserait de raconter ça à toutes ses copines…


    Il soupira en se disant qu’il n’était vraiment pas très sympa. Il avait été un jour à la place de cette pauvre gamine, en quelque sorte… Il ne put retenir une nouvelle grimace –entre autre- en repensant à ce seul... Echange intime qu’il avait eu avec Maëlle Falloz. La sublime Maëlle Falloz, son déhanché parfait, son visage espiègle, ses seins magnifiques, ses lèvres… Bordel, ces lèvres! Jack grogna encore une fois et décida de se lever. Il se dirigea vers la minuscule salle de bain de sa chambre –une salle de bain rien qu’à lui!- de l’appartement Strasbourgeois qu'il partageait avec sa soeur pour se passer de l’eau fraîche sur le visage et s’exhorter d’arrêter de penser aux mini-shorts de Maëlle Falloz.



    Cette fille le rendait dingue, et elle était au cœur de sa vie.


    Elle dirigeait son apparence.

    Si Jack était un type aussi propre sur lui et soigné, c’était bien pour prévenir toute rencontre avec Maëlle et pour lui plaire. Tous les matins, en se soignant devant sa petite glace, il s’inspectait méticuleusement, déplorant ses cernes à son goût trop marquées, son torse trop peu musclé (et pourtant, il en faisait des efforts!), son mètre quatre-vingt (quelques centimètres de plus n’auraient pas été de trop, à son avis), son visage trop peu joli.

    Il n’était pas moche, on pourrait même dire qu’il avait un certain charme, mais il n’était pas beau non plus. Le type d’homme qui plaît à une minorité de filles et ne déclenche pas d’émeutes… Mais lui s’en fichait de faire tourner les têtes; la seule qui l’intéressait vraiment, c’était Maëlle.


    Elle dirigeait ses voyages.

    Quand il pouvait s’autoriser quelques vacances, il descendait de préférence sur la côte d’Azur, ou du moins dans les Alpes –il aimait beaucoup la Drôme- pour se permettre une escale à Lyon. Il y passait souvent des week-end, voire des semaines complètes s’il en avait le temps, arpentant les rues à proximité du bureau de l’Association de la ville ou zonant près des coins où il savait qu’elle affectait se rendre. Inutile de dire que s’il pouvait la voir, ou même la saluer, il avait passé la plus belle journée de l’année –jusqu’à la prochaine rencontre.


    Elle dirigeait ses conquêtes.

    Jack reportait son amour orphelin sur d’autres filles dès qu’il y parvenait –elles avaient toujours un petit quelque chose qui lui rappelait sa belle, mais ne lui arrivaient jamais à la cheville. Frimeur et jouant les mecs cool, Jack n’était toutefois pas du tout le même en compagnie de la gente féminine. Si une demoiselle était, ô miracle, intéressée par lui au point de venir le draguer, ou s’il était intéressé par l’une au point d’aller la voir, il perdait tous ses moyens. Et vas-y que je balbutie, et vas-y que je suis atrocement gêné… Et vas-y qu’elle voit que mon air (assez naze, il faut le dire) de mec cool se révèle cacher un terrible manque de confiance en moi. Si après ça la fille était quand même touchée par sa timidité et sa maladresse, il ne restait jamais longtemps avec.

    S’il lui arrivait de rester plus d’une semaine en couple avec une fille qui lui plaisait (généralement, ils s’agissaient juste de relations d’une nuit), et même de laquelle il était un peu amoureux –bien qu’au fond, la seule et l’unique restait Maëlle- il ne pouvait s’empêcher de lui proposer un week-end en amoureux… A Lyon (« Je connais bien la ville ma chérie, au moins on ne perdra pas de temps à repérer les lieux! »). Ce n’était pas très éthique, il en convenait ; mais c’était plus fort que lui. Et comme le frimeur qu’il était se transformait en crème si de doux sentiments naissaient entre une fille et lui, il ne pouvait jamais cacher bien longtemps l’existence de Maëlle.

    Généralement, elles le prenaient mal et c’en était alors fini de leur idylle. Si, par miracle, elle comprenait et acceptait, leur relation ne pouvait durer que si la fille faisait aussi partie de l’Association (sa relation la plus longue dura presque sept mois, mais se termina par le ras-le-bol de l’Agent intérimaire, qui ne supportait plus de se sentir reléguée au second rang dans le cœur de son petit-ami).

    Son meilleur ami, un Ange répondant au doux nom de Tristan (qui, au vu de l’air de mélancolie profonde et perpétuelle qu’il affichait lui allait comme un gant) lui faisait souvent la morale au sujet de ces conquêtes qu’il malmenait en les confrontant au spectre de Maëlle Falloz, et de ces coucheries sans sentiments. Tristan jugeait d’ailleurs qu’il s’agissait d’une tromperie à l’égard de la sublime blonde, et réprouvait beaucoup d’autres choses que faisaient Jack (qui, d'ailleurs, se demandait toujours par quel mystère ils s'entendaient aussi bien).


    Elle dirigeait sa profession.

    Profession un tant soit peu particulière : Jack était professeur au compte de l’Association (à partir de là, il semble évident que toute cette face cachée de sa vie bloque toute relation avec une humaine qualifiée de « Normale » -il détestait ce terme- par l’Association). Plus précisément, il était un spécialiste des Anges : son métier consistait donc à donner des cours et des séminaires un peu partout en France, à des Agents stagiaires de l’Association. Il n'avait pas à intervenir au sein de la MAD. C'était peut-être mieux ainsi: les membres de cette organisation qui traitaient avec les Démons et étaient auréolés de mystère et de gloire l'impressionnaient fortement: une sorte de mélange de fascination et de peur.

    Certes, Jack avait choisi de s’orienter sur cette voix par affinité : il n’était pas un grand adepte du danger qui caractérisait les missions d’un Agent, encore moins du danger de mort qui planait autour de certaines missions que l’on pouvait recevoir en temps qu’Agent intérimaire ou confirmé. En revanche, il était fasciné par les « Anormaux » -il détestait aussi ce terme-, dont il avait découvert l’existence à onze ans, et avait toujours cherché à s’instruire. Il dévorait la littérature humaine, mais aussi des livres plus rares et anciens, ainsi que les écrits d’autres « Paranormaux » -il détestait encore ce terme- fascinés tout comme lui. Ce qui l’avait toujours le plus captivé dans ses missions, c’était d’être en contact avec toutes ces créatures (ce mot là en revanche lui avait toujours plu, il semblait parer les êtres d’une aura de mystère et de fantastique séduisante) fascinantes –mais le danger avait nettement tendance à diminuer ce plaisir. Il avait toutefois appris au fil du temps comment se comporter et avait un atout non négligeable en cas de pépin, en plus de sa carte de membre de l’Association.

    Mais même si son caractère passionné et érudit le prédisposait à devenir professeur, il ne se cachait pas qu’en choisissant de jouer ce rôle au sein de l’Association… Il s’offrait de pouvoir aller souvent à Lyon. Et même, bonheur ineffable, il pourrait parler directement à la directrice de l’Agence de Lyon (devinez qui c’est?) lorsqu’il s’y rendrait pour faire des séminaires!



    Jack poussa encore un léger soupir, se demandant comment il était possible d’être à ce point obsédé par une jeune femme qu'il ne connaissait pourtant quasiment pas personnellement. L’après-midi-là, il allait travailler –lire en détail le carnet d’un magicien défunt passionné par les Anges et ayant vécu une idylle avec l’une d’entre elles- et penserait donc moins à Maëlle.



    En enfilant un boxer, il effleura du doigt la petite salamandre; tatouage noir et discret d’environ cinq centimètres de long qui se nichait au creux de sa hanche gauche. Enième soupir; Maëlle gravée en lui à vie.


    Il s’était fait faire ce tatouage à dix-huit ans, après avoir quitté Lyon.


    Mais reprenons depuis le début: Jack grandit à Strasbourg. Il se révéla vite le plus rapide parmi ses petits camarades, et à onze ans, commença sérieusement à se faire remarquer. Il n’avait pas plus d’endurance qu’eux –même moins que certains- mais courait à une vitesse effarante. Alors que l’on parlait avec ses parents déboussolés de le faire participer à des compétitions, l’Association s’en mêla et mis, Jack n’avait jamais vraiment compris comment, le jeune garçon à l’abri de la presse et d’une célébrité ravageuse –Jack se prenait encore à rêver qu’il était adulé et connu de tous.
    L’enfant vivait un rêve éveillé: toutes ces créatures plus ou moins méchantes des contes et légendes existaient; et s’il avait bien compris, il allait pouvoir en rencontrer, et même se battre contre elles!

    Il attendit fébrilement l’âge de ses quinze ans, se nourrissant de tout ce qu’il pouvait lire ou entendre sur les Trolls, Vampires et Démons, ne sachant pas vraiment si tout ces racontars correspondaient à la réalité.


    A quinze ans, il accepta bien évidemment de signer le contrat. Ses parents n’étaient visiblement pas au courant. Jack avait aussi, en attendant la fantastique carte « Agent Stagiaire », entraîné son endurance. A quoi bon courir vite s’il ne pouvait tenir longtemps ? Aujourd’hui, il en était arrivé à un résultat très concluant; il avait aussi amélioré sa vitesse, s’entraînant quand il en avait l’occasion (c’est-à-dire lorsqu’il était certain qu’on ne le verrait pas) et pouvait atteindre la rapidité d’un troll au galop, si le terrain le lui permettait (atteindre une telle vitesse de pointe était extrèmement dangereux pour un humain), même s’il n’aurait pu le distancer: il ne pouvait courir aussi vite plus de quelques secondes s'il ne voulait pas que son coeur et ses poumons n'explosent.

    Fasciné par le monde qu’il découvrait et par cette délicieuse sensation d’être un super-héros, Jack se consacra alors entièrement à l’Association. Renvoyé de trois lycées différents (il ne travaillait plus du tout et séchait quasiment tous les cours), il pris la décision d’arrêter l’école à seize ans, menant à leur paroxysme les tensions avec ses parents; très rapidement après cette décision, Jack décida d’aller vivre chez son frère aîné à Lyon (qui lui faisait des « études sérieuses »).


    Contribuant au loyer et aux divers frais grâce à un petit boulot de plongeur, Jack rejoignit l’agence de Lyon. Un jour glacial et pluvieux de novembre (le 18, il n'oublierait jamais cette date), alors que sa tignasse marron lui donnait l’aspect d’un chien mouillé, il croisa au détour d’un couloir de l’agence une silhouette fine et sublime, moulée dans un pantalon de cuir au point que l’on pouvait aisément distinguer la petite culotte en dentelle affriolante qu’elle portait en dessous. Il en resta béat d’admiration, achevé par un battement de cils blonds et une moue délicieuse, et elle devint, ce jour là, à 16 heures et 32 minutes –il venait de regarder l’heure- son unique obsession.

    Les mois qui suivirent, il fit tout pour la voir encore un peu. Il osa aller lui adresser la parole; mais avec elle, c’était pire encore que les autres filles, si bien qu’il était incapable de lui lancer un simple « Salut, ça va ? » sans bégayer. Pour ne pas arranger les choses, elle était souvent avec des amis à elle; jusqu’à ses dix-huit ans en tout cas, il s’employa à l’observer et à en savoir le plus possible sur elle (et il parvint même à avoir de brèves discussions avec elle). Ce fut durant ces deux années qu’il rencontra des Anges pour la première fois, aussi.


    Il venait d’avoir dix-huit ans lorsque son frère lui fit comprendre qu’il voulait s’installer avec sa petite amie. Il suggéra à Jack de retourner à Strasbourg et d’aller vivre avec sa grande sœur –il était toujours en froid avec ses parents- qui était alors âgée de vingt ans, en attendant de pouvoir se payer lui-même un loyer. La mort dans l’âme, le champion du sprint plia bagages.

    Lorsqu’il apprit, les larmes aux yeux, l’effroyable nouvelle à Maëlle, celle-ci le tira contre toute attente –par pitié ?- dans son lit. Il était alors si gêné, impressionné et incrédule qu’il fut d’une maladresse effroyable. Ne sachant s’il devait se réjouir ou pleurer la nuit qu'il venait de passer, il alla, à son arrivée à Strasbourg, se faire tatouer la fameuse salamandre. Maëlle, au caractère de feu, reine de cet élément pourtant si dévastateur… Et reine de son cœur.


    Par la suite, il se spécialisa dans le domaine des Anges, se faisant même quelques amis parmis ceux-ci, en plus de Tristan. Il adorait ces créatures, même si certaines, sachant quelle profession il exerçait, étaient un peu belliqueuses à son égard. Mais la grâce naturelle qui émanait d’eux le séduisait, et il enviait toujours un peu Tristan.

    Jack avait rencontré cet Ange un peu plus âgé que lui (mais il vieillirait moins vite) au retour d'une soirée arrosée. Il était alors (Jack, pas l'Ange) à moitié affalé dans une fontaine, enserrant la statue de sirène et pleurant toutes les larmes de son corps en suppliant Maëlle de lui pardonner (ses piètres performances de l'an passé, sans doute). Tristan lui raconta par la suite avoir été ému par un amour qui semblait si puissant, et par ce garçon qu'il voyait là si désemparé au point de voir se noyer dans l'alcool (aux yeux de l'Ange, il fallait vraiment être arrivé à un point terrible pour boire). Les deux jeunes hommes se nouèrent rapidemment d'amitié, malgré des points de vue divergent (Tristan appris bien vite que Jack ne buvait pas uniquement lorsqu'il était désespéré). L'Ange était touché par l'amour que l'humain portait à Maëlle et souhaitait le remettre dans « le droit chemin », et Jack était ému par l'attention que lui portait Tristan et par la sagesse de cette créature.

    Jack alla jusqu’à passer quelques nuits avec une Ange qui n’estimait pas qu’il était mal de s’offrir une nuit de plaisir avec un humain, comportement assez rare venant de ces êtres ailés -mais malgré leur rigueur, qu'est-ce qu'il les adorait!


    Il obtint le statut d’Agent confirmé à vingt ans, et put alors contribuer aux frais de l’appartement tout-à-fait appréciable de sa sœur, et qui plus est très bien placé (à deux pas du centre-ville, juste à côté de la Petite France). Les fois où il put voir Maëlle furent plus ou moins concluantes ; il alla jusqu’à lui offrir un bouquet de fleurs.


    Le directeur de l’agence de Strasbourg lui avait, quelques mois auparavant, proposé ce poste de professeur: il était jeune, mais s’était énormément consacré à l’Association et surtout à ses recherches sur les non-humains, ce qui lui offrait des connaissances conséquentes pour un jeune homme d’à peine vingt-quatre ans.


    Depuis seulement quelques mois qu’il exerçait, il avait eu le temps de se rendre compte que s’il n’était plus sur le terrain, il n’avait toutefois pas le temps de s’ennuyer: les nombreuses lectures et recherches, les brocantes et vide-greniers à parcourir méticuleusement pour retrouver des parchemins précieux, les collègues et spécialistes à rencontrer partout en France (mais surtout à Lyon !), les témoignages de tous les Agents possibles à récolter, les soirées passées avec ses amis Anges, celles avec ses amis humains (il avait une vie privée, tout de même) l’occupaient. En plus de ça, il se prêtait occasionnellement à des photos de mannequinat: cette activité lui permettait d’arrondir les fins de mois mais aussi de reprendre confiance en lui. Il était effectivement plutôt photogénique, et si on alliait cette particularité (pas du tout paranormale cette fois-ci) au travail d’un photographe, les résultats étaient appréciables. Il n’avait jamais osé en parler à Maëlle ; pas plus que de son tatouage (les gens qui savaient d’où ils venaient avaient tendance à le qualifier de cinglé et à lui faire la morale –les Anges en premier).


    Il avait aussi pu constater que ce n’était pas parce qu’il était rémunéré par l’Agence qu’il pouvait se permettre de se la couler douce; Jack dépensait beaucoup en bibliothèque, achat de livres –les vieux et rares avaient une sale tendance à coûter une fortune- et voyages professionnels divers. Il n’était donc pas certain de pouvoir assurer un loyer et continuer à suivre ce train de vie; or, il y tenait, à ses bouquins et à ses voyages.

    En outre, Jack était face à un cruel dilemme qu’il préférait pour le moment repousser: prendre un appartement à Lyon, ou rester sur Strasbourg où se trouvaient tous ses amis? Il avait des connaissances, et même des personnes et créatures qu’il appréciait beaucoup à Lyon et qu’il avait connues lors des deux années où il y avait habité, mais ils ne comptaient pas pour lui autant que Tristan et tous les autres. Pour l’instant, Jack préférait donc vivre chez sa sœur, en attendant d’être certain de pouvoir louer un petit quelque chose; et surtout, de savoir où…



    Jack termina de s’habiller –un t-shirt vert pâle sur un jeans de marque savamment déchiré, parce que le salaire de prof lui permettait quelques petits plaisirs vestimentaires du genre- et se passa du gel dans ses boucles marrons pour créer son savant effet coiffé-décoiffé. Il vérifia une dernière fois dans le miroir que tout était ok, puis se retourna… Et constata que malgré ses efforts pour rester discret, la fille était éveillée et assise sur le lit.



    "Alors comme ça, t’es pas du genre à faire des petits câlins au réveil, hein…"

    "Ecoute euh… C’est que j’avais pas prévu et… J’ai des trucs à faire aujourd’hui…"

    Il fallait qu’il reste gentil; il n’avait pas envie qu’elle aille porter plainte contre lui pour abus sexuel sur mineur.

    "Quoi comme trucs?"

    "Je… Je peux pas te dire, désolé."

    Il observa avec horreur les yeux verts se remplir de larmes, tandis que la voix de la jeune fille montait dans les aigus.

    "Alors comme ça je suis bonne à prendre pour une nuit, hein? Tu vas où? Rejoindre ta copine? C’était prévu que tu la voies?"

    "Non mais, c’est pas ça, tu comprends pas, je…"


    "T’es trop un salaud! Je te déteste!"

    Jack, horrifié, approcha du lit, hésitant à lui toucher l'épaule. Il s'assit à ses côtés; elle avait fondu en larmes et pleurait à gros bouillons dans son oreiller. Il ne fallait vraiment plus jamais qu’il couche avec des gamines.

    "Ecoute, je… J’aurais pas dû faire ça avec toi, je regrette, excuse-moi, mais vraiment, je n’ai pas de petite amie tu sais, je lui ferais jamais ça ! Alors je suis désolé si tu as cru que… C’était pas mon intention… Tu ferais mieux de rentrer chez toi…"

    Le jeune homme grimaça en s’écartant légèrement lorsqu’elle se releva, le visage bouffi, proférant entre ses pleurs qui avaient redoublés qu’il n’était qu’un sale type (en des termes moins polis), qu’il avait juste voulu tirer son coup et que maintenant il était bien embêté, mais puisque c’était comme ça qu’elle allait se casser, et qu’il aille au diable (terrible, pensa-t-il, de proférer une telle insulte à un spécialiste des Anges…).



    Une fois que la furie se fut éclipsée de l'appartement, non sans tempêter encore et encore, il revêtit sa veste de cuir tout en jetant un œil du haut du quatrième étage de la vieille maison alsacienne dans laquelle se trouvait le trois pièces qu'ils occupaient, lui et Clémence, pour vérifiait qu'elle partait bien.


    Il salua sa soeur, qui se tenait sur le pas de la porte de sa chambre les sourcils haussés -Coolwoman était toujours très posée. Il eut à peine le temps d'apercevoir derrière elle sa chambre aux couleurs du reggae et un pied masculin qui dépassait du lit -heureusement pour Jack, sa soeur n'avait pas l'intention de se fixer avec quelqu'un pour le moment- qu'il était déjà à la porte. Sa soeur ne lui demanda rien: des rastas plein la tête, du Bob Marley plein les oreilles et des sarouels plein l'armoire, elle n'était pas du genre prise de tête et chacun faisait sa vie, tant qu'il ne gênait pas l'autre.

    Il était clair que l’ambiance était différente de celle de l’appartement de leur grand frère et de sa petit famille qui s’agrandissait (Jack serait bientôt tonton une deuxième fois). Malgré les différences entre les trois frères et sœurs, ils s’entendaient à merveille, et ce depuis toujours.


    "Eh Jackie, attends deux s'condes! T'as appelé M'man, hier?"

    Jack se figea dans l'embrasure de la porte d'entrée tout en faisant la grimace. Stressman et Clémence s’entendaient bien avec leurs parents, contrairement à leur petit frère, qui était toujours en froid avec eux. Ils avaient faits des études « respectables » et déploraient la mésentente entre leurs paternels et Jackie. Certes, le jeune homme se présentait aux repas de famille et chacun s’y traitait avec politesse sans faire de scène ; mais l’ambiance n’y était pas des plus détendues.

    "Euh... J'ai oublié, tu peux le faire pour moi s'te-plaît? Merci!"

    Il lui sourit de toutes ses dents et claqua la porte avant qu'elle n'ait eu le temps de répondre. Ouf.



    Il dévala dans la cage d’escaliers étroite et très raide, puis déboula dans la rue en prenant garde à maîtriser la vitesse à laquelle il avançait (perdu dans ses pensées, il arrivait qu’il aille un peu vite sans s’en rendre compte).


    Passé en mode beau gosse cool et bien dans ses basket, Jack adopta la démarche indolente du mec qui connaît Strasbourg par cœur et qui pose sur les rues et les maisons les plus charmantes son beau regard sombre du mec habitué à tout ça (ce qui était vrai; cependant, il était toujours sensible au charme des colombages alsaciens des vieilles maisons tordues).

    Il attira donc naturellement l’intention d’un couple d’Allemands égarés qui cherchaient la Petite France et leur indiqua le chemin; dès quinze ans, il s’était lancé dans le perfectionnement de cette langue un peu barbare, bossant seul et en cours (à peu près le seul qu’il ne séchait pas, suivit de l’anglais où il se présentait assez régulièrement, et du français où il allait quelques fois).
    Lorsqu’il était revenu en terres alsaciennes à dix-huit ans, il avait repris l’apprentissage de la langue et pratique et motivation aidant, il maîtrisait désormais très bien la langue de ses collègues frontaliers. C’était un atout non négligeable lorsqu’il avait affaire à des créatures allemandes, par exemple -ce qui, ici, arrivait de temps à autres.



    Jack avait encore un peu de temps devant lui avant midi; il allait donc en profiter pour rendre visite à un ami qui habitait un petit appart très sympathique dans le quartier de la gare. Ses amis humains ignorant de l'existence de l'Association n’étaient guère nombreux, encore une fois à cause, peut-être, de la barrière que représentait les activités de Jack.

    En revanche, il s’entendait très bien avec un Vampire, pas mal d'Anges et un couple de lesbiennes Garous et comptait parmis ces espèces. Il comptait donc quelques amis et plusieurs bonnes connaissances parmi ces créatures et naturellement parmi ses collègues de l’Association, qu'ils soient Agents intérimaires, confirmés, stagiaires ou intervenants.


    Il allait donc rejoindre cet ami humain et aucunement doté d’un pouvoir surréaliste, pour passer un peu de bon temps et peut-être fumer un joint –Tristan faisait la grimace rien qu’en y pensant, malgré tous les arguments que Jack pouvait lui apporter- pour oublier la mésaventure de la matinée. Il avait vraiment l'impression d'être un goujat, parfois -Tristan lui aurait rétorqué qu'il ne récoltait que ce qu'il semait. Il poussa un soupir, un peu mal-à-l'aise à cause de cette fichue gamine aux yeux verts.


    Mais quand il jeta un oeil à son téléphone portable, et qu'il croisa le regard incandescent de la belle blonde -ces lèvres!- qui ornait son fond d'écran, il oublia bien vite tout le reste, et un immense sourire béat s'installa sur son visage.



    AUTRE

    Comment avez-vous connu le forum ? Le Pacte vs l'Ordre (étonnant dites-donc x) )
    Des indices ? Ok By Gaelian

    J'espère qu'il y a tout... C'est un peu long mais j'étais tellement à fond dedans! *-* Dites-moi si quelque chose ne convient pas au niveau de ce que j'ai dit sur les Anges et sur l'Association en général...
    Pour sa particularité, je tiens vraiment à préciser que plus il monte en vitesse, moins il tient longtemps, et qu'il n'a pas une endurance hors normes: juste de quoi se tailler vite fait en cas de soucis avec un Vampire pas content, par exemple. Mais si ça ne va pas je changerais! =)
    Et Maëlle, pareil, s'il y a un quelconque soucis, j'édite ^^
    Merci d'avoir lu (et encore désolée de la tartine u_u") et bonne journée! Very Happy


Dernière édition par Jack Denay le Jeu 18 Aoû - 9:07, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Jack Denay Jack Denay EmptyJeu 18 Aoû - 7:15

Et bien que voila une longue fiche... Et très intéressante également^^

Dans l'ensemble tout est ok : juste un petit truc, seuls les professeurs spécialistes des Démons donnent des cours à la MAD. Jack, n'ira donc donner des séminaires seulement dans les agences de l'Association.

Donc si tu me change ça je te valide^^
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MessageSujet: Re: Jack Denay Jack Denay EmptyJeu 18 Aoû - 7:44

Yeah, j'aime ! 8D

Comme Gae, la MAD n'a besoin que de profs pour les Démons, les Agissants n'ayant pas réellement besoin des autres - ou bien les connaissant déjà à cause de l'Association.

Hâte de RP avec toi xD
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MessageSujet: Re: Jack Denay Jack Denay EmptyJeu 18 Aoû - 9:10

    D'accord! Voilà, j'en ai profité pour placer un petit détail que je n'avais pas réussi à intégrer avant:

    Citation :
    Plus précisément, il était un spécialiste des Anges : son métier consistait donc à donner des cours et des séminaires un peu partout en France, à des Agents stagiaires de l’Association. Il n'avait pas à intervenir au sein de la MAD. C'était peut-être mieux ainsi: les membres de cette organisation qui traitaient avec les Démons et étaient auréolés de mystère et de gloire l'impressionnaient fortement: une sorte de mélange de fascination et de peur.

    Merci les filles, et oui Maëlle, à bientôt! 8D
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MessageSujet: Re: Jack Denay Jack Denay EmptyJeu 18 Aoû - 9:11

C'est parfait, je te valide =D
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